La réforme du financement des Ehpad et des services d’aide à domicile 07/02/2024
Les Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) et les services d'aide à domicile sont des acteurs essentiels de la prise en charge des personnes âgées en perte d'autonomie. Or, ces structures font face à de nombreux défis, tels que le vieillissement de la population, la pénurie de personnels qualifiés, la complexité des parcours de soins, ou encore la faiblesse des tarifs et des dotations.
Face à cette situation, le gouvernement a annoncé plusieurs mesures visant à réformer le financement des Ehpad et des services d'aide à domicile, dans le cadre du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 et du projet de loi Bien vieillir. Ces mesures ont pour objectif de :
• Renforcer la qualité de l'offre de services, en créant des services autonomie à domicile (SAD), qui regrouperont les activités d'aide et de soins pour les personnes en perte d'autonomie, et en instaurant une carte professionnelle pour les aides à domicile.
• Simplifier les démarches des usagers et des aidants, en proposant un interlocuteur unique pour l'organisation de la réponse aux besoins d'aide et de soins, et en harmonisant les modalités d'évaluation et d'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).
• Revaloriser les tarifs et les dotations, en mettant en place un tarif minimal pour le volet aide des SAD, en créant une dotation complémentaire pour financer des actions d'amélioration de la qualité du service et de la qualité de vie au travail, en créant une dotation pour la coordination entre l'aide et le soin, et en réformant la tarification du volet soin des SAD pour tenir compte du niveau de dépendance et du besoin de soin des personnes accompagnées.
Ces mesures sont attendues par les acteurs du secteur, qui espèrent qu'elles permettront de répondre aux besoins croissants des personnes âgées, de valoriser les métiers de l'aide et du soin à domicile, et de garantir la pérennité financière des structures. Toutefois, elles soulèvent aussi des interrogations, notamment sur les modalités de mise en œuvre, le calendrier, ou encore le financement. Le gouvernement devra donc veiller à associer et à accompagner les acteurs du domicile dans cette réforme, qui constitue un enjeu majeur pour le maintien à domicile et la qualité de vie des personnes âgées.